combien de temps dure une hernie discale

Hernie discale : combien de temps dure-t-elle ?

La hernie discale est une affection fréquente, dont la incidence augmente avec l’âge. Elle se caractérise par la prolapsion d’une partie du noyau pulpeux du disque intervertébral, à travers la cloison fibreuse qui l’en sépare. La hernie discale peut être accompagnée ou non d’une rupture du disque (décompensation discale).

La hernie discale peut toucher tous les individus, mais elle est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 40 ans, car les disques intervertébraux vont progressivement se dessécher avec l’âge, perdre de leur élasticité et de leur hauteur. Les personnes dont le métier est physique (travailleurs manuels, sportifs de haut niveau) ou les personnes souffrant d’une pathologie rachidienne (scoliose, cyphose) ont également un risque accru de souffrir d’une hernie discale.

Causes d’une hernie discale

Le vieillissement des disques intervertébraux

Les disques intervertébraux sont composés d’un noyau central (le noyau pulpeux) entouré d’une enveloppe fibreuse (la cloison fibreuse). Avec l’âge, le noyau pulpeux va progressivement se dessécher et perdre de sa hauteur. La cloison fibreuse va également se riduler et se fissurer. Ces altérations vont fragiliser le disque intervertébral et favoriser la hernie discale.

Des mouvements brusques

Les mouvements brusques et/ou les efforts violents peuvent provoquer la hernie discale. Il s’agit le plus souvent de microtraumatismes répétés qui, au fil du temps, vont fragiliser le disque intervertébral et favoriser la hernie discale.

Des mouvements répétitifs

Les mouvements répétitifs peuvent également fragiliser le disque intervertébral et favoriser la hernie discale. Ce type de mouvements est fréquemment observé dans certaines professions (travailleurs manuels, aide-soignants, sportifs de haut niveau, musiciens…).

Un surpoids

Le surpoids peut également être un facteur de risque de hernie discale. En effet, le surplus de poids va solliciter davantage les vertèbres et les disques intervertébraux, et favoriser ainsi la hernie discale.

Symptômes d’une hernie discale

La douleur

La douleur est le symptôme le plus fréquent de la hernie discale. Elle peut être aiguë ou chronique, et se localiser au niveau du dos (lombalgie), des fesses (sciatique) ou des jambes (cruralgie). La douleur peut être exacerbée par la toux, le éternuement, la marche ou les efforts.

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La rigidité et la raideur

La rigidité et la raideur sont également fréquentes dans le cadre d’une hernie discale. Elles s’observent généralement au réveil, et peuvent s’accompagner de douleurs.

La modification de la sensibilité

La hernie discale peut également provoquer des modifications de la sensibilité. En effet, le fait que le noyau pulpeux prolapse à travers la cloison fibreuse peut comprimer les nerfs situés à proximité. Ces modifications de la sensibilité se manifestent le plus souvent sous forme de fourmillements, de picotements ou de engourdissements au niveau des jambes ou des pieds.

Des difficultés à marcher

La hernie discale peut également provoquer des difficultés à marcher. En effet, si le noyau pulpeux prolapse et compresse les nerfs situés à proximité, cela peut entraîner une perte de la sensibilité et/ou de la force musculaire au niveau des jambes et/ou des pieds. Ces difficultés à marcher peuvent être accompagnées de douleurs.

le traitement d'une hernie discale

Diagnostic d’une hernie discale

L’anamnèse

Le médecin commence généralement par recueillir l’anamnèse du patient. Il s’agit d’un entretien au cours duquel le médecin va poser des questions au patient sur ses symptômes, leur évolution, les facteurs qui les aggravent ou les améliorent… Le médecin va également s’intéresser aux antécédents médicaux du patient et à son mode de vie.

L’examen clinique

Le médecin va ensuite procéder à un examen clinique du patient. Il va notamment s’intéresser à la zone douloureuse, à la sensibilité, à la force musculaire, à la mobilité…

Les examens complémentaires

Si le médecin soupçonne une hernie discale, il peut prescrire des examens complémentaires. Les plus fréquemment utilisés sont :

  • La radiographie : elle permet de visualiser les vertèbres et les disques intervertébraux, mais ne permet pas de diagnostiquer une hernie discale. Elle est généralement prescrite en premier lieu.
  • L’IRM (imagerie par résonance magnétique) : elle permet de visualiser les vertèbres, les disques intervertébraux et les structures nerveuses. Elle est généralement prescrite en deuxième lieu, si la radiographie ne permet pas de diagnostiquer une hernie discale.
  • Le scanner : il permet de visualiser les vertèbres, les disques intervertébraux et les structures nerveuses. Il est généralement prescrit en deuxième lieu, si la radiographie ne permet pas de diagnostiquer une hernie discale.
  • La myélographie : elle permet de visualiser les vertèbres, les disques intervertébraux et les structures nerveuses. Elle est plus invasive que les autres examens, et n’est généralement prescrite qu’en dernier recours.

Les examens complémentaires permettent de confirmer ou d’infirmer le diagnostic de hernie discale. Ils permettent également de déterminer la localisation, la taille et l’extension de la hernie discale.

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Traitement d’une hernie discale

Les antalgiques

Les antalgiques sont des médicaments qui agissent sur la douleur. Ils peuvent être prescrits dans le cadre du traitement d’une hernie discale. Les plus fréquemment utilisés sont :

  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ils agissent en diminuant la douleur et l’inflammation. Ils sont généralement prescrits en première intention.
  • Les opioïdes : ils agissent en augmentant la tolérance à la douleur. Ils sont généralement prescrits en cas de douleur importante et/ou en cas d’échec du traitement par les AINS.

La corticothérapie

La corticothérapie est un traitement qui consiste à administrer des corticoïdes. Les corticoïdes sont des médicaments qui agissent en diminuant la douleur et l’inflammation. Ils peuvent être prescrits dans le cadre du traitement d’une hernie discale.

La physiothérapie

La physiothérapie est un traitement qui vise à réduire la douleur et à favoriser la récupération. Elle peut être prescrit dans le cadre du traitement d’une hernie discale. Les plus fréquemment utilisés sont :

  • La kinésithérapie : elle vise à réduire la douleur et à favoriser la récupération. Elle est généralement prescrite en première intention.
  • La ostéopathie : elle vise à réduire la douleur et à favoriser la récupération. Elle est généralement prescrite en cas d’échec du traitement par la kinésithérapie.
  • La acupuncture : elle vise à réduire la douleur. Elle est généralement prescrite en cas d’échec du traitement par la kinésithérapie.

La chirurgie

La chirurgie est généralement envisagée en dernier recours dans le cadre du traitement d’une hernie discale. Elle peut être nécessaire si les autres traitements (antalgiques, corticothérapie, physiothérapie) n’ont pas permis de soulager la douleur, ou si la hernie discale est accompagnée d’une rupture du disque (décompensation discale). La chirurgie consiste généralement à retirer la hernie discale (discectomie), ou à stabiliser la vertèbre (arthrodèse).

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Combien de temps dure une hernie discale ?

La durée de la hernie discale est variable d’un patient à l’autre. Elle peut être aiguë (moins de 3 mois), subaiguë (3 à 6 mois) ou chronique (plus de 6 mois).

La hernie discale aiguë est le plus souvent traitée avec succès par les antalgiques et/ou la corticothérapie. La hernie discale subaiguë peut nécessiter une physiothérapie ou une chirurgie. La hernie discale chronique peut nécessiter une physiothérapie, une chirurgie ou une intervention médicale.

La hernie discale aiguë et subaiguë peuvent être traitées avec succès, et guéries complètement. La hernie discale chronique est plus difficile à traiter, et peut entraîner des complications. Les complications de la hernie discale chronique sont généralement liées à la décompensation discale.

Conclusion

La hernie discale est une affection fréquente, dont la incidence augmente avec l’âge. Elle se caractérise par la prolapsion d’une partie du noyau pulpeux du disque intervertébral, à travers la cloison fibreuse qui l’en sépare. La hernie discale peut être accompagnée ou non d’une rupture du disque (décompensation discale).

La hernie discale peut toucher tous les individus, mais elle est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 40 ans, car les disques intervertébraux vont progressivement se dessécher avec l’âge, perdre de leur élasticité et de leur hauteur. Les personnes dont le métier est physique (travailleurs manuels, sportifs de haut niveau) ou les personnes souffrant d’une pathologie rachidienne (scoliose, cyphose) ont également un risque accru de souffrir d’une hernie discale.

La hernie discale peut être traitée avec succès par les antalgiques et/ou la corticothérapie. La physiothérapie ou la chirurgie peut être nécessaire dans les cas plus sévères. La hernie discale chronique est plus difficile à traiter, et peut entraîner des complications. Les complications de la hernie discale chronique sont généralement liées à la décompensation discale.