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L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire très répandu et pourtant souvent méconnu. Elle se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration, ou pauses respiratoires, durant le sommeil. Cette affection peut avoir des conséquences néfastes sur la santé et la qualité de vie si elle n’est pas prise en charge correctement. Il est donc essentiel de reconnaître les signes qui peuvent indiquer que vous souffrez d’apnée du sommeil.
Quels sont les principaux symptômes de l’apnée du sommeil ?
Tout d’abord, il est important de noter qu’il existe différents types d’apnée du sommeil, généralement identifiés par la polygraphie, et leurs causes ainsi que leurs symptômes peuvent varier. Ici, l’accent sera mis sur l’apnée obstructive du sommeil, la forme la plus courante, qui découle d’un relâchement excessif des tissus mous situés à l’arrière de la gorge pendant le sommeil.
Le ronflement
Le ronflement est souvent le premier signe qui peut alerter sur la présence d’une apnée du sommeil. En effet, lorsque les voies respiratoires se rétrécissent, cela provoque des vibrations des tissus mous de la gorge, qui sont à l’origine des bruits de ronflement. Cependant, il est important de noter que tous les ronfleurs ne souffrent pas nécessairement d’apnée du sommeil.
Les pauses respiratoires
Les pauses respiratoires, ou arrêts de la respiration, sont le symptôme principal de l’apnée du sommeil. Ces épisodes peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes et se répéter de nombreuses fois durant la nuit. Souvent, ce sont les personnes qui partagent le lit ou la chambre du patient qui remarquent ces pauses et les signalent.
Les micro-réveils
Afin de rétablir une respiration normale après une pause respiratoire, le cerveau envoie un signal de réveil. Ces micro-réveils sont généralement si brefs qu’ils ne sont pas mémorisés, mais ils fragmentent le sommeil et empêchent d’atteindre les phases de sommeil profond nécessaires à un bon repos.
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Quels autres signes peuvent être associés à l’apnée du sommeil ?
La somnolence diurne
En raison des nombreux micro-réveils provoqués par les pauses respiratoires, les personnes atteintes d’apnée du sommeil ont souvent un sommeil non réparateur et présentent une somnolence excessive durant la journée. Cette fatigue peut avoir des conséquences sur la concentration, la mémoire et la vigilance, augmentant ainsi le risque d’accidents de la route ou du travail.
Les maux de tête matinaux
Les maux de tête au réveil sont fréquents chez les personnes souffrant d’apnée du sommeil, en raison des variations de la pression artérielle et de la diminution de l’oxygène dans le sang durant les pauses respiratoires.
L’hypertension
L’apnée du sommeil peut entraîner une élévation de la pression artérielle nocturne, qui peut persister durant la journée. Une hypertension chronique non traitée augmente le risque de maladies cardiovasculaires.
Comment diagnostiquer l’apnée du sommeil ?
Si vous présentez un ou plusieurs des symptômes évoqués ci-dessus, il est essentiel de consulter un médecin afin de déterminer si vous souffrez d’apnée du sommeil. Plusieurs examens peuvent être proposés pour confirmer le diagnostic :
- Polygraphie ventilatoire : Cet examen consiste à enregistrer différents paramètres physiologiques durant une nuit de sommeil, tels que la respiration, les mouvements thoraciques et abdominaux, le rythme cardiaque et la saturation en oxygène. Il permet de quantifier les pauses respiratoires et d’évaluer la sévérité de l’apnée du sommeil.
- Polysomnographie : La polysomnographie est un examen plus complet que la polygraphie ventilatoire, car elle enregistre également l’activité cérébrale, les mouvements oculaires et la tonicité musculaire. Elle permet ainsi d’étudier les différentes phases du sommeil et de détecter d’éventuels micro-réveils.
- Questionnaires : Des questionnaires spécifiques peuvent être utilisés pour évaluer la somnolence diurne et le risque d’apnée du sommeil.
Traitement de l’apnée du sommeil
Le traitement de l’apnée du sommeil dépend de la sévérité de la pathologie et des symptômes associés. Il peut comprendre :
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- Des mesures hygiéno-diététiques : Adopter une position latérale pour dormir, éviter les sédatifs et l’alcool, perdre du poids en cas de surcharge pondérale, traiter efficacement un rhume ou une allergie peuvent aider à réduire les ronflements et les pauses respiratoires.
- La Pression Positive Continue (PPC) : Il s’agit d’un appareil qui délivre un flux d’air continu via un masque nasal, afin de maintenir les voies respiratoires ouvertes durant le sommeil. La PPC est le traitement de référence pour les apnées du sommeil modérées à sévères.
- Les orthèses d’avancée mandibulaire : Ces dispositifs dentaires permettent de positionner la mâchoire inférieure vers l’avant, afin d’élargir les voies respiratoires et de réduire les ronflements et les apnées légères à modérées.
- La chirurgie : Dans certains cas, une intervention chirurgicale visant à corriger un problème anatomique (amygdales volumineuses, septum nasal dévié, etc.) peut être envisagée pour traiter l’apnée du sommeil.
En conclusion, il est essentiel d’être attentif aux signes qui peuvent indiquer que vous souffrez d’apnée du sommeil. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont indispensables pour prévenir les complications liées à cette pathologie.