Repérez un début d’avc pour sauver des vies

Repérez un début d’AVC pour sauver des vies

L’AVC (Accident Vasculaire Cérébral) est un mal qui peut toucher une partie non négligeable de la population mondiale. L’AVC est une interruption de la circulation sanguine vers le cerveau. Cette interruption peut être liée à un vaisseau sanguin bouché ou rompu. Dans le premier cas, on parlera d’AVC ischémique (cas le plus fréquent) et dans le second d’AVC hémorragique. Ischémique ou hémorragique, la prise en charge de l’AVC doit être rapide. Pourquoi ?

Comprenez les risques d’un AVC mal repéré

Un AVC est une attaque souvent grave. Même s’il est pris en charge dans les temps, il peut laisser des séquelles d’importance relative selon les patients et la spontanéité de la prise en charge. Toujours est-il que les séquelles sont effectives : troubles moteurs, troubles du langage et de la mémoire, etc. Imaginez alors lorsque les signes d’un AVC ne sont pas identifiés à temps, pour une intervention rapide.

En effet, le mauvais diagnostic ou l’incapacité à repérer un AVC est l’une des raisons de sa prise en charge tardive et de certaines séquelles plus graves. Cette latence dans la prise en charge peut provoquer des séquelles qui durent dans le temps. Si elles subsistent au bout de trois semaines, il s’avère nécessaire de prendre des mesures pour pallier ces symptômes.

Cela suppose de consulter un kinésithérapeute pour des séances de rééducation dans le cas de troubles moteurs. Si les séquelles observées sont des troubles du langage ou de la mémoire, il faudra consulter un orthophoniste pour adulte qui est spécialisé dans la prise en charge de ces séquelles post-AVC, des troubles de la mémoire et de l’état cognitif général.

Orthophoniste et AVC

Une orthophoniste pour adulte à Lyon traitant des séquelles de l’AVC

Les signes d’alerte de l’AVC

Il existe différents signes annonciateurs d’un accident vasculaire cérébral. L’un des plus fréquents est la déformation d’un côté de la bouche ou du visage. En fait, il s’agit d’un engourdissement ou d’une paralysie du visage. Ainsi, le sujet est touché par une incapacité à sourire ou à froncer les sourcils. S’il parvient à sourire, vous observerez une asymétrie manifeste du sourire et de l’ensemble visage.

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On reconnaît également un AVC aux troubles de la parole. La personne faisant un AVC a du mal à parler et à comprendre, tant à l’oral qu’à l’écrit. Elle a alors du mal à comprendre son interlocuteur, encore moins à faire la conversation avec elle. On parle d’aphasie.

Troisième signe fréquent d’un AVC, une faiblesse très prononcée d’un côté du corps, de sorte que le sujet ne puisse plus lever ou sentir son bras ou sa jambe du côté concerné. Dans des cas plus graves, l’AVC se manifeste par une paralysie complète de tout un côté. Ces signes font partie des plus fréquents. Il en existe bien d’autres : perte d’équilibre, trouble de la vue, état confusionnel, etc.

Notez l’heure d’apparition des premiers symptômes de l’AVC

Lorsque vous êtes en présence d’une personne faisant un AVC, le premier réflexe à avoir est de noter l’heure à laquelle les premiers signes d’alertes apparaissent. Pourquoi ? Ce faisant, une fois à l’hôpital, vous pourrez dire exactement cette heure au médecin traitant. Sur la base de cette précision horaire, le spécialiste déterminera l’approche de prise en charge la plus indiquée.

Lorsqu’il s’agit d’un AVC ischémique, le médecin va probablement envisager la reperfusion cérébrale. Il s’agit d’une méthode consistant à prendre en charge l’AVC en associant thrombolyse et thrombectomie. La thrombolyse intraveineuse doit être réalisée dans les 4h et demie après les signes d’alerte de l’AVC.

Elle consiste en une administration de rtPA par voie veineuse pour désobstruer l’artère par dissolution du caillot présent. Quant à elle, la thrombectomie mécanique est envisageable dans les 6h postérieurement à l’AVC. Il s’agit d’introduire un cathéter via l’artère fémorale pour toucher l’artère obstruée au niveau du cerveau.

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Dans les cas d’AVC hémorragique, la prise en charge est plus complexe. À ce jour, les pistes thérapeutiques et médicamenteuses explorées n’ont abouti à aucun résultat. La survie du patient dans ces cas est rare.

Prévenez les secours au plus tôt pour une prise en charge la plus précoce possible

La prise en charge médicale d’un AVC doit être immédiate. Ainsi, lorsque vous observez l’un des signes précurseurs d’un AVC que nous évoquions précédemment, appelez aussitôt les secours. Même si vous avez des doutes (raisonnables), n’hésitez pas à les appeler. Le timing de la prise en charge est un facteur essentiel pour limiter les séquelles de l’AVC et permettre un traitement rapide.

Plus tôt vous appellerez les secours, plus tôt le patient sera admis aux urgences et le caillot obstruant l’artère dissout. Ainsi, les neurones gravitant autour l’artère obstruée survivront. Les fonctions cognitives et motrices du patient atteint d’AVC seront alors maintenues. Autrement, les neurones mourront, ouvrant la porte aux troubles cognitifs et/ou moteurs parfois irréversibles, voire au décès.

Chaque minute compte lors d’un AVC

On ne le dira jamais assez. Le temps est une donnée précieuse dans la prise en charge de l’AVC. En la matière, il y a grand intérêt à être réactif en présence des signes avant-coureurs d’un AVC.

Si vous avez des doutes sur ces symptômes, n’hésitez pas et appelez le SAMU en faisant le 15 ou les pompiers au 18. Vous pourrez leur décrire les symptômes que vous observez. Le doute sur les signes ne devrait pas vous amener à différer cet appel. Une fausse alerte vaut mieux qu’une alerte tardive. Plus tôt les secours interviendront, moins il y aura de troubles après la prise en charge de l’AVC.

AVC

Les avantages d’une prise en charge précoce d’un AVC

La prise en charge rapide d’un AVC présente différents avantages. Elle permet une récupération relativement plus rapide et meilleure de la victime. En effet, plus vite le patient est soumis à un traitement, moins les signes annonciateurs de l’AVC vont se propager.

Peu importe la célérité de la prise en charge, un AVC laisse toujours des séquelles. Seulement, si la prise en charge est rapide, ces séquelles seront limitées. Mieux, elles seront plus facilement résorbables et corrigibles. Ainsi, quelques séances de rééducation chez le kiné permettront à la victime de retrouver ses fonctions motrices progressivement et/ou totalement. C’est également le cas d’une rééducation chez un orthophoniste qui va corriger les troubles linguistiques et cognitifs et rétablir l’expression et la compréhension de la personne touchée par un AVC.