Que faut-il savoir sur le test de paternité en pharmacie ?

Que faut-il savoir sur le test de paternité en pharmacie ?

MT : un test de paternité en pharmacie : est-ce possible ?

MD : Le test de paternité en pharmacie ne peut être délivré en l’absence d’une ordonnance en France, mais dans d’autres pays comme aux Etats-Unis, il est librement vendu.

Le test de paternité consiste à comparer l’ADN de deux personnes afin d’établir une éventuelle filiation. Si le taux de ressemblance affiche 99%, il sera confirmé que le présumé père est bien le père biologique de l’enfant. Dans le cas contraitre, le résultat affichera 0%. Pour une raison ou pour une autre, beaucoup veulent recourir à ce test.

Est-il possible de trouver un test de paternité en pharmacie ?

En France, il n’est pas possible d’obtenir un test de paternité en pharmacie sans une ordonnance judiciaire prouvant les raisons des recherches. Il n’en tient qu’au juge du tribunal d’ordonner ce test, s’ensuivra ensuite une procédure judiciaire pouvant durer un moment. C’est pour cette raison que certains français, en quête de vérité, ont recours à des laboratoires étrangers pour effectuer leurs tests, quitte à s’infliger une amende.

En effet, dans des pays étrangers comme aux Etats-Unis, la fourniture des tests de paternité en pharmacie sans ordonnance est permise. Il s’agit de tests de paternité vendus à partir de 30$ la boîte, et plus 19$ pour l’analyse (10 000 kits ont été mis en vente depuis l’année dernière). Apparemment, le marché rencontre un fort succès, notamment auprès des mamans cherchant à vérifier une paternité. Pour faire le test, un prélèvement d’échantillon de salive du présumé père et de l’enfant est nécessaire.

À noter que ces tests ADN ne sont pas valables devant la justice, pour des raisons de procédure dans les prélèvements.

Les analyses d’ADN au laboratoire 

Dans un laboratoire d’analyses, les scientifiques procèdent au test de paternité en faisant le choix entre deux méthodes : une comparaison de sang ou une comparaison des empreintes génétiques. Pour cette seconde méthode, un prélèvement d’un échantillon de salive de chaque participant est nécessaire dans le but d’analyser des marqueurs génétiques. Les résultats du test sont ensuite envoyés par mail ou par la poste dans une enveloppe discrète après quelques jours.

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Par ailleurs, grâce aux analyses des ADN, il est aussi possible de percer les éventuels problèmes ou les maladies rencontrés par les chromosomes. Par exemple, pour savoir si un adolescent prend de la drogue, Il suffit de ramasser quelques-uns de ses cheveux et de les analyser au laboratoire.

Faire un test ADN prénatal 

Actuellement, effectuer un test de paternité prénatal est possible au début de la grossesse pour faire taire le doute sur l’identité du père du bébé. Pour ce faire, la femme doit se procurer un test de grossesse urinaire dans une pharmacie, dès le premier jour de retard de ses règles. Dans un premier temps, cela servira à confirmer si elle est vraiment enceinte ou non. Ensuite, si le résultat du test est positif, elle sera en mesure de procéder à un test de paternité dès le premier trimestre de sa grossesse. Ainsi, elle fera une prise de sang pour permettre d’isoler l’ADN du fœtus et de le faire comparer avec l’ADN du père présumé.

Toutefois, il faut bien noter que le test de paternité ou encore la contestation de paternité auprès d’un tribunal français n’est valide qu’à partir de la naissance de l’enfant., il n’est donc pas légal de faire un test prénatal en France. Les familles doivent attendre la naissance de l’enfant pour débuter une procédure d’action en recherche de paternité. Celle-ci peut durer entre 18 et 24 mois.

Tests de paternité libres en France

Pour le moment, en France la loi interdit aux particuliers la consultation de laboratoires pour leur test de paternité. Celui-ci ne peut prendre forme que dans un cadre de procédure judiciaire visant à établir ou à contester un lien de filiation.

En 2015, une étude menée en Europe du Nordavait a démontré que 10 à 24 % des enfants n’étaient pas le fils ou la fille de leur père légal. Si ces chiffres sont réels, les conséquences d’une démocratisation des tests de paternités en libre-service peuvent être désastreuses.

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